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Renaissance d'une femme sous la pluie, "1, 2, 3... Colin-Maillard" de Jo Lériac.

"1, 2, 3 Colin-Maillard"

de Jo Lériac

Merci aux éditions Vérone pour ce Partenariat ♥

 

Pour vous procurer cet ouvrage veuillez copier un de ces liens :

FNAC : http://livre.fnac.com/a8165357/Jo-Leriac-1-2-3-Colin-Maillard

Amazon :https://www.amazon.fr/1-2-Colin-Maillard-Jo-L%C3%89RIAC/dp/B00T78RY14/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1471732216&sr=8-1&keywords=Jo+L%C3%A9riac

Site de l'éditeur : http://www.editions-verone.com/detail-livre/18-1-2-3e-colin-maillard.html

 

Mon résumé :

Lou Wotan est en voyage d'affaire. Arrivée ici entourée d'une équipe de travail qui la renie, tiraillée par une supérieure agaçante et exécrable : Annie. Elle découvre alors un personnel qui porte toute leur attention sur elle. Déstabilisée, entraînée ici et là, Lou Wotan se dévoile aux lecteurs.


Mais à travers les rues de cette ville, tout va prendre un nouveau tournant. Ji Heom et Dong Soo vont bouleverser le court de sa vie. Sous fond et paysage originaux, l'aventure de l'héroïne mène le lecteur dans un bouleversant changement d'identité enfin assumée.


Celle qui manie la langue locale, qui se voit entraîner en haut du podium, va finir par gérer tout ce qu'elle va entreprendre... enfin presque...


 

Mon avis :

Le début de ce roman est rapide, le ton est rapidement donné : vif. Lou Wotan apparaît alors, une jeune femme mystérieuse, banale mais géniale. Entre ces premiers chapitres au découpage un peu long, ce roman très accrocheur dévoile cette héroïne très accrochée à un passé qui l'a changée. Mais ce présent est plus bouleversant que jamais. Les yeux du lecteur se retrouvent mêlés au dévoilement de la véritable identité de Lou.


Le regard des autres est important pour elle, mais elle le fuit. Sa mémoire défaillante, efface les visages. Pour se rappeler de quelqu'un la jeune femme doit user de différentes manières, c'est un personnage clairement original, décalé.


" "Elle est atteinte de prosopagnosie, c'est incurable" [...] "Je n'en crois pas mes yeux" marque la stupéfaction dans le langage courant. Cette simple expression est devenue l'essence de ma vie : je ne crois pas mes yeux. Impossible de leur faire confiance" (p146)


Mais Lou Wotan marque les esprits, elle. Elle est paradoxale, magnifique, parfois entraînante parfois ennuyante : Socrate aurait de quoi se tirer les cheveux : "Connais-toi toi même" disait-il, et c'est ce qu'elle ose prétendre, avouer aux lecteurs qui ne demandent qu'à la croire, la connaître. Mais elle prend une position désinvolte qu'elle perd quelques pages suivantes. Elle change tellement, témoigne beaucoup, qu'on ne peut pas affirmer qu'elle se connait totalement. Elle est en ascension à la découverte de son identité.

On la découvre par bouts, par phrases, par images, par pages.

Sa passion pour la photographie est racontée merveilleusement par l'auteur qui décrit les clichés pris. Je me suis surpris à être bouche-bée et à voir apparaître la photo décrite dans mon esprit. Photographier pour ne pas oublier.

Ce roman aurait pu s'appeler "Identité".

C'est le mot qui résume ce récit parfois haletant et parfois plus doux. Amour, séduction, soin mais aussi courses poursuites, l'identité du personnage principal change, se dévoile, s'affirme. A travers les lignes, se dessine Lou Wotan. Elle se surprend elle-même à se dépasser, beau message de persévérance.


Sur la couverture, apparaît la pluie. En effet cette image représente la première scène du roman : Une danse sous la pluie. Lou Wotan nous fait découvrir une autre de ses passions : la musique. Un cocon rassurant, qui lui permet d'observer, de comprendre, de se libérer. La Pluie est rappelée plus tard dans une description musicale de l'auteur que j'ai adorée où l'on oscille entre l'imagination de Lou et ce qu'elle voit, en tenant dans ses mains une tasse de café froid et amer qui appelait plus tôt un peu d'alcool.

Et pourtant. Ma lecture a faillit se terminer une cinquantaine de pages avant la fin.

Ma curiosité a été piquée et j'ai lu la dernière page qui m'a fait reprendre le cours de ma lecture. Plusieurs défauts selon moi. Trop de noms, trop de personnages, il faut absolument être rigoureux quitte à prendre des notes. Des passages où le narrateur change de voix. Seulement la mise en page et parfois la ponctuation de certaines phrases pas assez aiguisées m'ont fait perdre quelques passages : "Attendez, mais qui parle là ?"

Lou est la collègue de travail oubliée et rejetée de son groupe dirigé par Annie que j'ai détesté au plus haut point. Même Javert dans Les Misérables de Victor Hugo paraît plus sympathique que ce stéréotype qu'est Annie. Sa vie n'est qu'illusion, richesse. Elle est hautaine, agaçante, idiote. J'ai apprécié cependant que l'auteur ne cherche pas à en faire une héroïne mais pas qu'il lui donne un rôle aussi important.


Lou Wotan, un personnage qui a su pousser une réflexion sur moi-même, sur les autres, mon regard, mes passions. Elle se dit libre mais parle des "murs de la liberté" Joli paradoxe. Elle se laisse entraîner dans l'amour, la séduction mais pas avec facilité. En fuyant le seul homme qu'elle réussit à reconnaître, elle tente de fuir à elle-même.


Jo Lériac est une auteure qui s'intéresse aux comportements humains dans leur globalité, et ce face à la singularité d’événements critiques. Elle considère son univers comme un laboratoire où règne un certain chaos, ce qui l'oblige à toujours remettre en question les chemins de pensées normatifs.

 

Un roman profond, riche, peut-être un peu trop. La mise en page ne désert par assez le récit. Beau questionnement sur l'identité, je conseille ce roman aux lycéens et aux adultes, dans une lecture sans trop de pauses pour ne pas perdre le déroulement de l'histoire et le noms des personnages.

 

Merci aux éditions Vérone, j'espère que cet article qui résume mon avis vous conviendra. Je n'ai pas pu parler de tout, j'en laisse encore beaucoup à la découverte des futurs lecteurs.

 

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