Le labyrinthe ou le mystère de la coupure d'eau !
"Numéro Zéro" de Umberto Eco
Merci aux éditions Grasset d'avoir accepté ce partenariat. ♥
Ce roman est disponible aux éditions Grasset pour 19€
Lien d'achat : http://www.grasset.fr/numero-zero-9782246857709
Mon résumé :
Nous sommes à Milan et un groupe de journalistes est formé. Simei aidé par Colonna monte un "Numéro zéro" d'un faux journal pour assurer un chantage.
A force de creuser les mystères que recouvre l'Italie, certains se mettent en danger. On découvre alors tout un processus de rédaction et d'enquête pour démêler le vrai du faux.
Manipulations, chantages, sang sont au rendez-vous dans ce roman.
Mon avis :
Un bon début, déroutant et très intriguant...
On se retrouve quelques jours après quelque chose dont on ne connait pas les circonstances exact, le lecteur fait face à un narrateur étrange. Ce narrateur a peur, il sait que l'eau a été coupée mais il ne sait pas comment et il craint des menaces. Il fait alors le récit de son passé avec parfois un peu d'humour qui allège ce récit intriguant et mystérieux. Des milliers de questions tourmentent alors le lecteur. On veut savoir, on veut comprendre et c'est ainsi que commence le récit de la rédaction de ce "Numéro Zéro"
Le roman contient au total sept personnages principaux dont quatre mis en avant : Colonna, le narrateur, Simei le rédacteur en chef et l'iniateur du projet, Maia, la seule journaliste femme de l'équipe et Braggadocion, journaliste un peu fou qui veut dêmeler une affaire complexe sur la mort de Mussolini.
Une suite trop longue, un lecteur perdu..
Le soucis de ce livre est que la traduction française de ce livre italien n'a été, pour moi que partielle. On parle de l'Italie, de lieux italiens, de l'Histoire italienne, de manière très complexe, détaillée, dans des réunions de rédactions interminables aux dialogues longs, beaucoup trop longs. Mais aucune annotation, aucune carte pour aider le lecteur dans sa lecture, pour comprendre le véritable enjeux. Le "Numéro Zéro" n'avance pas, non ! On assiste à des dialogues répétitifs où l'on prend des décisions tous les quatres chapitres sans aiguiser l'intérêt du lecteur. Ce n'est plus intriguant mais compliqué, et j'avoue que l'envie de refermer définitivement ce livre est arrivée plusieurs fois.
Ce livre est un labyrinthe de mystères : on est sur la bonne voie et à d'autres moments, on s'y perd complètement. C'est un dédale qui manque de construction, de logique.
Lorsque j'ai lu le résumé je m'attendais à ce que pouvait faire penser le début : à de la tension, à de la révélation, à l'envie de dénoncer ce chantage, cette corruption voulue et défendue par Simei. Rien de tout ça. Le narrateur dresse un portrait de lui-même de plus en plus étrange.
Ce n'est donc pour moi pas du tout un coup de coeur. Je n'ai apprécié que 20% de ce livre dont j'espèrais plus. Je pense que les réunions succesives de rédaction, les dialogues trop longs et le manque d'apport d'informations gênent à la compréhension de ce roman.
Les passages qui m'intéressaient vraiment, étaient trop courts par rapport aux autres plus ennuyants, plus compliqués. On découvre les coulisses d'une rédaction pas comme les autres, mais on découvre toutes les portes et ça fait beaucoup. Ce numéro zéro perd donc beaucoup d'importance et cause plus de pertes que de d'avantages.
Une fin attendue, une fin porteuse d'un message
J'ai aimé l'explication de cette fameuse coupure d'eau, cette crainte que ressentait auparavant le narrateur de ce roman. J'ai aimé cette fin qui dénonce tout de même cette société, qui fait passer un message clair, mais qui oublie le principe et l'histoire de ce roman. . J'ai été déçu.